Un mouvement de révolte peu connu, celui de la grève des Ovalistes, en juin 1869. (« l’ovale », ici ce n’est pas le drôle ballon avec lequel jouent des costauds, mais une pièce du moulinage)
Alors que l’histoire de la mobilisation des Canuts est célèbre, celle de ces ouvrières de la soie à Lyon est tombé presque dans l’oubli…
Ces femmes illettrées trimaient douze heures par jour pour un salaire quotidien de 1,40 franc. En quelques jours, entre 1 000 et 1 800 Ovalistes décident d’arrêter le travail, tiennent des assemblées générales, défilent dans la rue. Elles réclament deux heures de travail en moins et un salaire équivalent à celui des hommes : 2 francs.
J’ai eu le plaisir de travailler sur cette histoire de lyonnaises avec la journaliste Eva Thiébaud.
Bonus :
Une petite playlist punk pour accompagner l’écoute de ce numéro.